La consommation d’alcool est relativement courante. Ce peut être pour trouver une forme d’évasion, passer un bon moment en levant des blocages ou pour donner une certaine image de soi.
Que ce soit pour un repas en famille, un apéritif entre amis ou même parfois un événement professionnel, les occasions de consommer de l’alcool ne manquent pas. D’un point de vue santé et nutrition en particulier, quels sont les effets de l’alcool sur l’organisme et pourquoi limiter votre consommation, notamment si vous êtes dans une démarche de perte de poids ?
La digestion de l'alcool
L’alcool résulte d’un procédé tout à fait naturel : c’est une simple fermentation de glucides présents dans les fruits et les céréales. Plus particulièrement, c’est de l’éthanol qui est obtenu par fermentation. L’éthanol est une petite molécule soluble dans l’eau. C’est pourquoi une fois ingérée, elle sera très rapidement absorbée par le système digestif et distribuée librement dans l’eau du corps. A jeun, 85% de l’alcool ingéré est absorbé entre 30 et 60 minutes après.
Sans rentrer dans tous les détails des réactions chimiques qui s’opèrent, la digestion convertit l’éthanol en éthanal, une molécule extrêmement toxique pour l’organisme. Pour la traiter, le foie va mettre de côté toutes ses autres fonctions. La digestion des nutriments (lipides, glucides, protéines) va être très fortement ralentie. C’est un peu comme si tout ce que vous mangiez comptait double… Le taux d’insuline (qui régule la quantité de sucre dans le sang) augmente également rapidement. Vous le voyez : la digestion de l’alcool va provoquer une cascade de processus néfastes à la perte de poids à cause de son impact sur le métabolisme.
Des calories vides et une faim accrue
L’alcool apporte également pas mal de calories : environ 100 calories pour un verre de vin, 150 calories pour un demi de bière et 140 calories pour un verre de whisky… Au-delà du chiffre, il faut voir aussi que ces calories sont dites “vides”. C’est-à-dire qu’elles ne vont que très peu agir sur votre faim et que vous allez pouvoir en consommer très facilement beaucoup (tout comme des sodas) sans être rassasié et sans trop vous en rendre compte.
Comme le taux d’insuline augmente rapidement, il va se produire une hypoglycémie réactionnelle qui va vous donner faim et notamment faim d’aliments sucrés. C’est exactement le même processus qu’avec les sucreries qui se met en place.
Un effet globalement négatif sur le microbiote
Enfin, l’alcool a un effet globalement néfaste sur le microbiote (aussi parfois appelé flore intestinale). Son déséquilibre favorise l’hyperperméabilité de la muqueuse intestinale, ce qui peut provoquer une inflammation chronique mais aussi une prise de poids.
L’intestin est, entre autres, le lieu d’absorption des nutriments. Il convient de le préserver et de l’entretenir pour qu’il joue son rôle au mieux.
Alors quelle stratégie adopter ?
Si vous êtes dans une démarche de perte de poids et pour votre santé en général, l’idéal, bien sûr, serait de ne pas boire du tout d’alcool car vous l’avez compris c’est un toxique pour le corps.
Par ailleurs, vous pouvez vous demander si ça a un réel intérêt pour vous. Par exemple, si vous êtes triste quand vous buvez ou si vous avez du mal à le supporter : maux de ventre, nausées, maux de tête, “gueule de bois” le lendemain…
Essayez les boissons sans alcool
Soyez créatifs et testez des boissons sans alcool. Elles ne sont pas moins agréables pour passer un bon moment.
Les jus de légumes (tomate notamment) ou les smoothies sont excellents à l’apéritif. Vous pouvez également préparer des cocktails maison, du thé glacé ou des eaux aromatisées aux fruits. Vous veillerez simplement à les sucrer de façon raisonnable.
Et bien sûr la modération !
Si vous souhaitez néanmoins boire de l’alcool, ne le faites surtout pas à jeun pour éviter d’agresser l’intestin et restez bien hydraté.
S’il ne faut pas boire à jeun, il convient toutefois d’éviter de cumuler alcool et repas difficile à digérer. Comme expliqué plus haut, le foie aura du mal à tout traiter.
Préférez des alcools avec moins de sucre : du vin plutôt que de la bière et de préférence sans sulfites. De même, pour faciliter le travail du foie, évitez de mélanger les types d’alcool.
Enfin, le lendemain, là encore, hydratez-vous (eau, tisanes sans sucre…) pour drainer l’alcool au maximum.
La plus extrême modération est évidemment de mise !
Très ancré culturellement et associé à la convivialité, l’alcool n’a guère d’intérêt d’un point de vue nutritionnel. Il peut aussi réellement freiner voire bloquer votre perte de poids.
