Vouloir perdre du poids n’est pas forcément lié à une recherche esthétique et fort heureusement, on peut se sentir très bien, très beau, à l’aise… avec quelques kilos en trop. Cependant, le surpoids peut avoir des conséquences fâcheuses sur la santé. Et bien sûr, plus le surpoids est conséquent et plus les risques de développer des pathologies augmentent.
Conséquences liées à une localisation dite androïde
Il s’agit de la graisse localisée principalement dans le haut du corps et en particulier au niveau du ventre, autour des organes.
Ce type de surpoids ou d’obésité aura des conséquences métaboliques, cardiovasculaires et respiratoires.
- Hypertension artérielle : il y a 3 fois plus d’hypertension chez les personnes en surpoids et 4 fois plus chez des personnes souffrant d’obésité que chez les personnes de poids normal. Une réduction de 10% du poids permet d’éviter le recours aux médicaments ou d’en diminuer les doses.
- Maladies cardio-vasculaires : même lorsque leurs analyses sanguines sont bonnes (pas de diabète, d’hypertension ou de taux de cholestérol élevé…), les personnes en fort surpoids ont un risque accru d’accident cardiaque.
- Complications métaboliques : un surpoids modéré double le risque de survenue de dyslipidémie (excès de triglycérides et/ou de cholestérol). L’obésité triple ce risque. La perte de poids permet souvent de revenir à des valeurs acceptables. Par ailleurs, une résistance à l’insuline, préalable au diabète de type 2, est très fréquente. Ce phénomène est réversible et sera amélioré par la perte de poids et la pratique régulière d’une activité physique.
- Complications respiratoires : elles sont provoquées par la pression de la graisse abdominale sur le diaphragme. Cela peut se traduire par de l’essoufflement ou encore des apnées du sommeil.
Conséquences liées à une localisation dite gynoïde
Il s’agit de la graisse localisée principalement dans le bas du corps et en particulier au niveau des cuisses.
Ce type de graisse est relativement inerte d’un point de vue métabolique et il entraine surtout des complications au niveau du retour veineux. Les œdèmes et les varices sont fréquents. Les risques de phlébite sont également augmentés surtout après une intervention chirurgicale.
Conséquences générales quelle que soit la localisation
Indépendamment de la localisation de la graisse, l’excès de poids peut conduire à des complications diverses telles que :
- Complications rhumatologiques : l’arthrose du genou notamment est le plus souvent causée par l’excès de poids sur l’articulation. Ce type de complications entrave également la personne dans ses mouvements et diminuent ainsi son activité physique. Cela installe un cercle vicieux vis-à-vis du poids.
- Complications gynécologiques et andrologiques : le surpoids peut conduire à des désordres des hormones sexuelles. Une baisse de libido, des règles irrégulières voire une infertilité provisoire peuvent survenir. Le cancer de la prostate chez l’homme, du sein, des ovaires et de l’utérus chez la femme sont également plus fréquents chez les personnes présentant un fort surpoids.
- Complications digestives : elles pourraient être liées à un microbiote perturbé. Les complications les plus fréquentes sont la constipation, la maladie du “foie gras” ou des calculs biliaires.
- Complications psychologiques : ces complications sont dues à des troubles de l’image corporelle, la perte de confiance en soi, l’autodépréciation, la culpabilité parfois… Tous ces troubles peuvent conduire à des formes de dépression, à l’isolement ou encore à des troubles du comportement alimentaire.
- Cancers : en plus des cancers déjà cités plus haut, d’une façon plus générale, les personnes souffrant de surpoids ou d’obésité présentent des risques accrus de développer un cancer du pancréas, du côlon, de la vésicule biliaire…
Il n’est pas rare de constater plusieurs de ces complications en même temps. Chaque pathologie doit être traitée de manière spécialisée. Un dépistage et des analyses régulières peuvent aider à les repérer de manière précoce. N’hésitez pas à en parler à votre médecin.
Dans tous les cas, une perte de poids lente et progressive et la pratique régulière d’une activité physique peuvent, à elles seules, diminuer les risques de complications.
